Tout commence à Tricaut...

Tricaut est un site où les générations de viticulteurs se succèdent depuis plus d'un siècle et demi.

Nous commencerons notre histoire en 1958. Carmen et René BIELLE décident de s'installer sur la ferme laissée à l'abandon depuis quelques années.

Ils ont deux enfants : Bernard, alors âgé de 7 ans, et Jean-René, tout bébé. Ce petit hameau alors abandonné et en ruine connaît alors une lente rénovation.

 

 

Sur une surface totale de 9 hectares, le jeune couple plante des arbres fruitiers et des vignes, les bâtiments existants permettent de pratiquer un peu d'élevage.

 

 

Les années passent, l'élevage a été abandonné au profit de vignes et vergers. Les deux fils semblent montrer un vif intérêt pour le travail de la terre. En 1973, après avoir acheté quelques hectares de vignes attenantes, Bernard se marie. Il décide alors de s'installer avec son épouse sur l'exploitation familiale. Jean-René les rejoint après ses études. En 1979, il a l'opportunité d'acquérir une ferme voisine d'une trentaine d'hectares. La même année, il se marie avec Christine qui rejoint la famille sur la ferme d'une cinquantaine d'hectares. Les cultures de pêchers, poiriers, pommiers et surtout raisins de table se développent, tout en continuant la culture des céréales.

Après le départ à la retraite de Carmen et René les deux frères décident, en 1985, de voler de leurs propres ailes. Christine et Jean-René s'installent alors sur leurs propres terres. La ferme compte 2 hectares et demi de vigne, 50 ares de pommiers, 80 ares de poiriers et 20 hectares de céréales. Jean-René, passionné par la vigne et surtout le raisin de table décide de mettre en place un vignoble plus important.

En attendant les récoltes de Muscat, Chasselas, Danlas et autres raisins de table, on peut voir fructifier sur les pentes de Tricaut des fraises, des tomates, des courgettes et même toute une gamme de mini-légumes qui ont permis à Christine et Jean-René de se voir décerner les "Rubans verts de l'Agriculture" en 1988.

En 1983, l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) cherche des producteurs qui veuillent bien mettre en place une quarantaine de variétés expérimentales de raisins apyrènes. Jean-René se porte volontaire et suivra l'évolution de ces plants de vigne. Il sera enthousiasmé par le n°8611... qui sera plus tard appelé Exalta.

La superficie de la ferme s'agrandit en 1988 par la prise en fermage de 18 hectares, dont 2 hectares de vigne. Nouvel agrandissement en 1997 avec l'achat de 27 hectares pour aboutir à une superficie actuelle de 68 hectares en culture.

 

C'est en 1991 qu'ils fondent l'E.A.R.L "Trésors des Côteaux".

 

Une remise en question

Un jour de grande chaleur en juin 1984, Jean-René, alors très occupé entre le travail des cultures et la construction de sa maison commence à se sentir mal et, très vite, il a des vertiges, des sueurs froides, les yeux anormalement gonflés. Inquiet de son état dont il ne soupçonne pas la cause, il comprend à temps que son mal peut provenir des produits de traitement qu'il vient de pulvériser dans les vergers. Après avoir consulté en détail la notice du produit, il constate en effet la toxicité très importante du produit. Le mode d'emploi recommande un lavage immédiat après utilisation.

 

Cette expérience lui fait prendre conscience de la dangerosité de produits qu'il a toujours utilisés. Si les produits sont dangereux pour l'homme qui les manipule, il n'y a pas de raison que ceux-ci ne soient pas dangereux pour la plante qui les reçoit. Et qu'en est-il des fruits et légumes qui sont imprégnés de ces produits?

Cherchant donc à s'orienter vers une autre pratique de l'agriculture et sachant ques des structures "Bio" se montent autour de Port-Sainte-Marie en raison du nombre croissant de producteurs bio dans le département, Christine et Jean-René se renseignent. Après réflexion, ils décident de se lancer et commence alors à Tricaut la conversion vers l'Agriculture Biologique.

 

Cela prendra plusieurs années. S'il semble assez facile de produire des céréales en bio, Jean-René hésite à convertir ses vergers. Tout son savoir agricole est basé sur l'emploi des produits "chimiques". Comment remplacer par des produits naturels ? Petit à petit, il prend confiance dans ce mode de production et s'imprègne de la certitude qu'il faut respecter la nature, la planète et surtout laisser aux générations futures une terre propre et fertile, non infestée de pesticides et autres produits dont les rémanences seront présentes très longtemps.

Aujourd'hui, la ferme est entièrement conduite en Agriculture Biologique.

 

Christine est également présidente depuis maintenant 20 ans de l'association "Vivre à Bazens" qui a pour but unique d'organiser la Foire bio de Bazens qui a lieu chaque année le dimanche le plus proche de la Saint-Jean, fin juin. Depuis cette année, elle partage ce poste en tant que co-présidente. La foire propose une cinquantaine de producteurs, artisans, restaurateurs, viticulteurs et attire entre 1500 et 3000 personnes sur la journée.

Jean-René, en parallèle de la ferme, a développé un système de pose de filets pare-grêle sur la vigne. En effet, après avoir subi la tempête de grêle de 1990, la plus violente depuis ces 40 dernières années sur Tricaut, a voulu trouver le moyen de protéger son vignoble en sortant du système d'assurance qui ne rembourse jamais l'intégralité des dégâts causés par la grêle.

Une longue expérimentation commence alors. Au fil des années, Jean-René perfectionne son système pour l'adapter sur ses différents types de vigne. En 2005, il dépose un brevet qu'il baptise "Paligrêle®". Aujourd'hui, c'est toute la ferme qui est protégée par ce système, système dont bénéficient des vignobles de plus en plus nombreux à travers la France.

Samuel, passionné de dessin, a réalisé le graphisme de toutes les étiquettes des jus et vins de la ferme, les logos et publicités ainsi que la conception graphique de ce site.

 

Christine et Jean-René ont 4 enfants :

Sophie, 35 ans, qui travaille dans le milieu viticole.
  Samuel, 32 ans, est installé sur la ferme.
    Sandie, 31 ans, est agricultrice avec son conjoint et animatrice nature.
      Sylvin, 20 ans, étudiant à l'école d'ingénieur Centrale Nantes.